Séjour du 2 au 24 août 2011 au Sénégal
1ère phase du chantier de construction de logements pour les instituteurs du village de Bonaba
Participants : Caroline Rouzé (secrétaire de Diokko France)
Marc, Amarine, Anaïs, Romain, Julien (scouts de Lompret) avec lesquels nous préparons le projet de construction de logements pour les instituteurs de Bonaba depuis 2 ans.
L’objectif du projet : la sédentarisation des instituteurs pour :
– Améliorer les conditions d’enseignements, si le personnel éducatif dispose dans le village de logements décents et adaptés à leurs vie de famille, ils seront plus à même de fournir un enseignement de qualité.
– Accroître l’encadrement pédagogique, en effet les instituteurs se sentiront plus investit dans leur fonction, si ceux-ci restent plus durablement dans le village. Ils pourront mettre en place des projets avec les élèves sur plusieurs années.
– Raffermir la cellule école-milieu et relever le taux de scolarisation, si les instituteurs restent plus longtemps dans le village, ils pourront s’impliquer dans la vie du village, et créer une véritable relation avec les parents d’élèves afin de les inciter à mettre leurs enfants à l’école plutôt que de les faire travailler.
– Développer l’alphabétisation des adultes et surtout des femmes, la sédentarité des instituteurs permettra d’instaurer des cours d’alphabétisation de manière durable dans le village.
Nous sommes partis le mardi 2 août à 7h30 de nos domiciles respectifs afin de prendre l’avion à l’aéroport de Bruxelles.
Arriver à Tunis, une escale de 7h nous attendait… Nous avons pu visiter les recoins de l’aéroport de Tunis… Essayer de s’occuper comme nous pouvions.
A 20h nous embarquons dans notre avion… Après 30 min de vol, l’avion fait demi-tour puis nous ré atterrissons à Tunis pour problème technique… Après 1h30 d’attente nous embarquons dans un autre avion.
Au final, nous arrivons à Dakar à 2h30 du matin heure local. Sur place nous récupérons nos bagages et retrouvons le représentant de l’espace Thialy qui nous confie à 2 chauffeurs pour nous emmener à l’hôtel. Arrivé sur place coupure d’électricité comme souvent à Dakar ce qui est très pratique pour notre installation. Bref un repos bien mérité après 24h de voyage.
Le lendemain, départ pour l’île de Gorée avec notre chauffeur Oussmann. A l’embarcadère, nous attend Mme Diatta (membre de Diokko Sénégal) pour nous accompagner pour la journée.
Sur place, nous faisons le tour de l’île et rencontrons d’autres scouts, puis premier repas Sénégalais pour les scouts, visite de la maison des esclaves, petite baignade. Ndematy un ami de Gorom 2 nous a rejoint pour l’après-midi.
Il fait chaud, très chaud.
Retour sur Dakar dans la chaleur, la pollution, la surpopulation, les embouteillages…
Puis repos à l’espace Thialy. Repas sous la pluie et à la lumière de nos torches (encore une coupure).
Jeudi 4 août : Départ pour Bonaba, petite escale au lac rose pour voir la récolte du sel…
Sur place, nous attend Mr Sané avec sa famille, Mamy, Jocelyne (qui veut déjà nous mettre dehors, elle nous pousse vers la porte…) Jackie (demi sœur de Mr Sané) et Awa la superbe cuisinière. Un repas délicieux nous attend.
L’après-midi nous nous rendons à la plage avec Jackie et Jocelyne. Jocelyne n’aime pas l’eau. Elle dit c’est chaud (en confondant l’eau qui boue avec les vagues).
Le vendredi, départ avec Mbaye Diouf (instituteur de l’école et membre de diokko Sénégal) chez le sous-préfet à Sangalcam. Le sous-préfet (membre de diokko France et qui nous facilite les démarches administratives au Sénégal) nous reçoit dans un bureau climatisé… Le bonheur, on aurait pu y rester des heures. Les scouts se présentent, nous parlons du chantier, du Sénégal… Ce dernier nous invite à manger chez lui le samedi soir.
Ensuite nous partons à Keur massar afin de rencontrer les scouts de cette ville et de programmer des visites respectives entre les scouts français et sénégalais.
Samedi, je rencontre 2 associations de femmes du village. Pendant l’année, j’avais envoyé à Mr Sané des photos d’artisanats que nous avions l’habitude d’acheter sur Dakar afin qu’elles puissent ne confectionner un peu. Ce qu’elles ont fait à merveille. Les achats d’artisanats commencent ainsi que la négociation…
A 18h, nous nous mettons en route pour attendre le chauffeur du sous-préfet qui doit nous attendre à l’entrée du village. Mbaye Diouf nous accompagne. Et là coup de téléphone des scouts de Keur Massar, ils sont à l’école. Ils ont fait toute la route à pied sous le soleil, ils sont épuisés. Au même moment le chauffeur arrive… Nous partons donc tous dans la voiture du sous-préfet (un pickup up) soit environ 17 personnes. Nous déposons les scouts à Gorom 2, puis partons pour Sangalcam. Autre petit arrêt pour acheter 100L d’eau (10 bidons). Arrivée chez le sous-préfet, il nous attend dans une salle climatisée avec des boissons fraîches, le bonheur. (En effet il fait toujours très chaud et il n’y a pas de frigo et encore moins de congélateur pour avoir de l’eau fraîche). Repas très copieux du Lakh (mil avec du lait caillé), riz aux légumes et au poulet, thé et mangues.
Dimanche, à 14h, nous partons pour attendre notre chauffeur afin de nous rendre à Gorom 2. Là nous attendons le chauffeur 1H10 sous un arbre…
Arrivée enfin à Gorom 2, je revois toute la famille et les amis que j’avais rencontrés en 2008, lors de mon premier séjour au Sénégal. J’ai revu tout le monde… soit une bonne vingtaine de personnes.
Nous avons rencontré Mr Mbaye vice-président de l’association diokko Sénégal. Qui nous parle de la situation à Gorom 2. Rien n’avance aucune demande… Les femmes ne veulent plus accoucher à la case de santé de Gorom 2. Seul s’y passe des séminaires de nutrition pour les nourrissons et les enfants, une fois tous les 2 mois environ. Nous la visitons la case est toujours en bon état. Les arbres ont poussé.
Lundi, rendez-vous avec l’entrepreneur à 9h. Nous faisons part de nos demandes, séparation des fosses lavabo-douche et les toilettes afin de pouvoir faire du lagunage. Devis pour la menuiserie et les gaines électriques… Il nous dit que la modification des fondations suite à l’erreur sera faite rapidement.
Nous pouvons commencer le chantier aujourd’hui… Il faut aider les maçons à remblayer avec du sable les fondations. Une chaîne de seau de sable s’installe… La pluie se met à tomber à notre plus grand bonheur cela nous permet de nous rafraichir… Le bonheur… Bilan 4h de travail. Il pleut toujours, nous avons limite un peu froid.
Toute la semaine, nous allons le matin sur le chantier, nous remblayons les fondations avec du sable, parfois les enfants viennent nous aider. Nous rêvons d’un tractopelle afin d’avancer plus vite. Le travail est dure sous le soleil, nous ne tenons pas longtemps 2 à 3h de boulot par jour avec beaucoup d’eau et de pause. Le chantier avance, les maçons y travaillent tous les jours. Les murs montent, on peut distinguer les différentes pièces, les portes et les fenêtres. A notre départ les murs sont montés jusqu’au dessus des portes. Les modifications des fondations sont commencées.
A notre arrivée les fondations étaient déjà terminées
Le remblayage des fondations avec du sable
Élévation des murs
A notre départ les murs étaient montées jusqu’au dessus des portes et fenêtres
Les scouts ont pu passer le week-end du 15 août avec les scouts de Keur Massar. Ils ont pu échanger sur leur pratique, leur culture…
Nous avons pu loger chez Mr Sané, ils nous ont laissé leur chambre. Nous avons été accueillis comme des rois. Eux dormaient à l’école et revenaient le matin.
Après le chantier, nous allions au puits pour puiser l’eau de la journée environ 200L pour toute la famille, nous devions souvent y retourner le soir.
Nous avons aidé à la préparation des repas et nous initier à la cuisine Sénégalaise
Nous avons pu essayer de préparer un repas français non sans mal. Au menu : tarte tomates moutarde, ratatouille, pomme de terre braisée, crêpes
Aide à la vaisselle…
Repas à la façon Sénégalaise
Les femmes nous ont appris la danse Sénégalaise
Nous avons vécu une merveilleuse expérience, le Sénégal est une véritable terre d’accueil « La Teranga Sénégalaise ». Nous avons pu vivre auprès des habitants et nous imprégner de leur culture. Pour tout cela nous les remercions, c’est inimaginable tout ce qu’ils nous ont apporté.
Caroline Rouzé